Ce 18 mai tant attendu, 21 personnes prennent le car à Montfort et 9 à Rennes. À Pontchâteau, nous sommes accueillis par les 17 Nantais et Vendéens venus en voiture. Après une petite collation pour échanger des nouvelles, le Père Santino nous invite à rejoindre la chapelle pour une présentation des lieux et de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Le Père de Montfort
Louis Grignion est né le 31 janvier 1673. Après des études au collège des Jésuites de Rennes, il part à pied (300 km) au Séminaire Saint Sulpice à Paris. En route, il donne sa bourse à un pauvre et, à la sortie de Rennes, il échange ses vêtements neufs contre ceux d’un mendiant. Il est ordonné prêtre le 5 juin 1700. Il prêche plus particulièrement dans l’Ouest de la France. Puis il part à Rome pour rencontrer le Pape qui lui confère le titre de missionnaire apostolique. Il se fait appeler Louis-Marie car il a une grande dévotion pour la Vierge Marie et remplace « de la Bacheleraye » par « de Montfort » pour rappeler son lieu de baptême, Montfort-sur-Meu. Il meurt le 28 avril 1716 au cours d’une mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Il nous laisse de nombreux écrits. Il est aussi à l’origine de trois congrégations religieuses : Les Missionnaires Montfortains, Les Filles de la Sagesse et Les Frères de Saint Gabriel. Il est béatifié en 1888 et canonisé en 1947 (deux dates qui nous disent quelque chose !*).
Les lieux
Répondant à l’appel de Louis-Marie Grignion de Montfort, le Calvaire de Pontchâteau est élevé par la population entre mai 1709 et septembre 1710. Sur ordre du roi Louis XIV, le calvaire est détruit juste après sa bénédiction (mais c’est en réalité une vindicte, suite à l’ordre du Père de Montfort de déposséder de leurs privilèges les tombes seigneuriales). Plusieurs reconstructions suivent, jusqu’à sa version actuelle en 1821. Il est situé dans un parc de 14 hectares qui comporte une trentaine de monuments.
Nous assistons ensuite à la messe avant le déjeuner. Le menu du restaurant est apprécié de tous ! Après le repas, nous retournons au calvaire pour le Chemin de croix. Marie-Odile, Marie-Huguette et Joseph font les lectures à chaque station annoncée par Jean-Marie. Le Chemin de croix est situé dans une prairie ; il est magnifique : la première station (voir photo de groupe) présente cinq tableaux sculptés expliquant le procès et la condamnation de Jésus. Les quatre dernières stations sont situées sur un mont ; pour pouvoir rester avec les moins valides, nous vivons ces derniers temps de prière dans la prairie. Puis les plus valides montent admirer les statues des dernières stations.
En fin d’après-midi, nous nous retrouvons près du car pour un goûter d’au-revoir avant le départ. Pendant le voyage de retour, Camille chante plusieurs chansons, et il est largement remercié pas les applaudissements. Chacun est heureux d’avoir pu vivre ce temps de rencontre et de partage, en particulier avec Liliane et les Vendéens qui n’ont pas hésité à faire deux heures de route pour nous rejoindre.
Joseph
*1888 : année des premières réunions de cheminots catholiques qui fondent l’association "Conférence Notre Dame de France", avant l’U.C.P.C.F. puis l’U.C.C.F.
1947 : année du premier pèlerinage à Lourdes avec des pèlerins malades de la future Hospitalité Notre Dame de la Voie